Flore et Faune
Tinghir: Une faune et flore riche et variée
Avec une biodiversité dense et variée, la province de Tinghir nourrit un écosystème multiple résultant de particularités géologiques et géographiques propres à cette région qui se situe entre le Haut-Atlas et l'Anti Atlas.
La flore du se distingue en deux catégories bien distinctes
La flore sauvage: elle est présente, tapissée sur les montagnes environnantes des vallées et montagnes, éparpillée le long des hamadas et aux alentours proches des palmeraie et oasis. Elle constitue une végétation endémique de cette zone qui se caractérise par un renouvellement et une reconstitution rapide à la suite de périodes pluvieuses aussi courtes soient-elles.
On y trouve des herbacés résistants aux changements climatiques, de formes discontinues selon le type de sol. Cette flore se présente sous l’aspect de quelques touffes, d’arbres isolés tels le jujubier, le goumier, parmi une herbe éphémère et une végétation steppique telle, le chou-fleur, le pois chiche sauvage, la camomille romaine…
La flore oasienne
Si la flore sauvage est en général de forme sélectionnée, herbacés, arbustes, les oasis qui forment l'esemble de la province quant à elles avec le climat est plus humide, présente un espace à sol épais et varié. Ainsi les palmeraie présente un espace riche en palmiers dattiers, oliviers, amandier, notamment, les arbres robustes tout le long du cours des rivières.
Les arbres et plantes
Le dattier est d’une importance alimentaire exceptionnelle pour chacun et la qualité et la variété des dattes sont connues bien au-delàs de la région de Tinghir et Alnif dont on peut citer, les dattes Faggous, Assori, Noussabssa et Ahfsa.
L’olivier et le palmier au sein de la palmeraie est les arbres dominant, bien connu pour ses valeurs nutritives, cosmétiques et préventives. Lors de la récolte, la majorité de la population y trouve une possibilité de travail. Les grignons sont utiles tant pour le fourrage que pour le chauffage.
L’arboriculture est bien présente et il existe une grande diversité d’arbres fruitiers. Les espèces les plus représentées sont le figuier, l’abricotier, la vigne, le pêcher, l’amandier, le noyer, le grenadier…
Les arbustes non fruitiers, bien présent le long des rives et montagnes et qui poussent spontanément, sont le rosier, le laurier rose, l’églantier et le cannissier ainsi que les roseaux qui amortissent l’impact de certaine crues. On peut citer aussi le peuplier et le tamaris qui sont utilisés pour la menuiserie et la teinture.
En général, la flore oasienne comporte des plantes alimentaires et fourragères telle la luzerne, la fève, les céréales et autres plantes médicinales et toxiques. Sous les arbres et au voisinage, on distingue des cultures de maïs, de blé, d’orge, de coriandre et de céleri. En fonction des possibilités d’irrigation, on peut trouver des carottes, melons, pastèques et autres.
La faune
La province héberge et abrite un grand nombre d’espèces nicheuses du fait de la rareté des formations arborées dans les milieux arides environnants et de l’hétérogénéité de la végétation.
Ainsi, la caille, le rollier, la huppe, la mésange, la charbonnière y nichent régulièrement. Pour les autres espèces, qu’elles soient sédentaires ou simplement venues hivernées, les plus remarquables d’entre elles sont ; l’outarde herbera, les gangas, le guêpier de Perse, l’hirondelle du désert, le traquet, l’alouette…
Enfin, on aperçoit parfois le corbeau brun et l’aigle royal. Il faut ajouter tous les oiseaux migrateurs qui survolent les vallées et montagnes tel le pigeon biset, la perdrix, la fauvette et l’hirondelle ainsi que les oiseaux nocturnes comme le hibou ou ce mammifère volant qu’est la chauve-souris. Les faibles densités et variétés qui marquent le couvert végétal en dehors des palmeraies, s’impose aussi à la faune.
Sur terre
La relativité ou rareté de nourriture oblige celle-ci à une recherche active, donnant tout son caractère erratique à cette même faune. Les invertébrés les mieux adaptés au milieu aride sont les scorpions, les araignées, toutes sortes d’arachnides, les acariens…Les reptiles sont les plus variés et les mieux adaptés au milieu. On y rencontre des lézards, des serpents comme les couleuvres, les vipères, les cobras d’Egypte. Quant au hérisson d’Algérie, mammifère insectivore qui caractérise plusieurs régions.
Et dans l’eau…
Dans les cours d’eau, on recense, truites, carpes et barbeaux. Si le couvert végétal est dépendant de trois facteurs, l’eau, la terre et la chaleur, l’animal, lui se familiarise avec le milieu qui lui fournit nourriture et eau.
Il supporte le froid excessif et les chaleurs intenses. Cette faune est exposée au risque de sa lente raréfaction en l’absence de sérieuses mesures de protection et de conservation. Tinghir est connue pourtant comme une région résistant à la dégradation.